L’entraînement régulier

Les impulsions du texte

Les lundis, de 18h à 20h

Atelier dirigé par Jean-François Dusigne

Paroles en résonance

Comment s’entraîner sur les textes ? Comment mettre en mouvement l’écrit ? Comment aborder un rôle sans l’enrober de sauce indigeste ? Comment distinguer les multiples voix qui parcourent une œuvre ? Tout être a un corps, une chair, un comportement qui lui sont spécifiques : le débit, les inflexions, le timbre et le grain de sa voix varient selon les situations. Chaque action, même la plus infime, engage un certain type de tension. Suivant l’événement rencontré, le cœur bat plus ou moins vite. L’organisme ne cesse de s’adapter, de changer de dynamique. Commencer par respirer organiquement le texte, en portant son attention sur le souffle qu’il requiert, conduit à cerner le rythme propre de celui qui « écrit à voix haute ».

Plutôt que de s’appesantir sur les mots, il s’agit de suivre leurs impulsions, libérer les énergies, soutenir le flux, laisser résonner. Préciser le regard, engager voix et corps dans l’espace, ponctuer, syncoper, articuler ou dissocier les rythmes du mouvement et de la parole. Bouger, évoluer, rebondir, se laisser inspirer. Intéragir avec l’autre, dans le plaisir du dire et de la joute orale…

Jouer l’intime à ciel ouvert

Dans une perspective de mise en jeu, nous aborderons ainsi poèmes, monologues et dialogues. Nous ne nous contenterons pas de travailler texte en main, il faudra mémoriser pour laisser la parole « se décanter », et se rendre libre d’agir en scène en corps et en voix. Dans la perspective de cheminer ensemble jusqu’à une possible réalisation, il est demandé de s’engager à l’assiduité.


Improvisation musicale

Les mardis, de 18h à 20h

Atelier dirigé par Frédéric Ligier

Cet atelier vise à aider chacun à révéler son potentiel musical, à approfondir les acquis personnels et à accompagner d’éventuels projets. Il s’agit de développer l’autonomie de l’interprète : l’aider à prendre lui-même conscience du chemin qu’il veut découvrir et des éléments techniques qu’il doit acquérir ou affiner pour réaliser son chant intérieur.

L’improvisation vient compléter les exercices fondamentaux dans la perspective d’explorer isolément ou conjointement les paramètres suivants :

  • nature du son, acoustique, attaque, résonance…
  • pulsation, tempo, accentuation, appuis, développement rythmique, mesure, carrure, cycle…
  • mélodie, ornementation, contrepoint, harmonie…
  • structure, forme musicale…

Avec les comédiens ou les chanteurs, les éléments précédents sont mis en relation avec des textes et leur mise en espace : prise de conscience des relations mélodiques et rythmiques du texte, synchronisation ou non avec la musique, déplacements en fonction du tempo, du rythme.


Pratique interne du Kalarippayat

Les mercredis, de 18h30 à 20h

Atelier dirigé par Cécile Gordon

Danseuse de formation, Cécile Gordon fût initiée en 1983 au Kalarippayat par le Maître Govindan Kutty Naïr en Inde au C.V.N. Kalari de Trivandrum.
Elle a développé une pédagogie particulière et appropriée aux Européens afin qu’ils puissent aborder plus précisément le sens profond de ces techniques ancestrales, ceci sans dénaturer l’essence même de cette discipline. Ce sont des exercices simples et précis permettant de sentir le lâcher-prise des charnières : bassin, genoux, épaules, etc... indispensables à la fluidité des mouvements du Kalarippayat et qui permettent une efficacité sans violence.

Un art sacré

Témoignage encore vivant du code de vie et d’honneur des Nayar (caste des guerriers), le Kalarippayat est considéré comme l’un des arts martiaux les plus anciens. Ses origines dateraient de la fondation de l’état du Kérala, en Inde du Sud.


Le corps en scène

Les vendredis, de 10h à 12h

Atelier dirigé par Philippe Ducou

Sur scène : le corps partenaire, complice, ami, confident, soutien mais aussi étranger, inconnu, capricieux, versatile, dangereux, sans foi ni loi, ennemi.

De quelque manière qu’on regarde le corps, son corps, reste un animal curieux aux actions et réactions parfois imprévisibles qui peuvent nous apporter grâce comme désarroi. Cette relation par nécessité intime et obligatoire nous fournit multiples anecdotes que nous gardons précieusement pour les soirées où jeunes et vieux combattants s’échangent leurs faits d’armes risibles, poétiques ou tragiques. Cela commence avant et cela se termine après. L’énergie de la préparation, le moment précédent l’entrée sur scène, l’énergie d’après sont autant de situations propres à dérouter l’acteur.

Connaître mieux son corps ? Pas suffisant. Le maîtriser ? Encore moins. L’appréhender ? Peut-être . Lui laisser sa place et le reconnaître ? Certainement.

Danseur interprète, chorégraphe, j’ai ressenti la diversité de ces états, le questionnement qui en découle et le travail nécessaire pour avoir quelques bribes de solutions. Et si le danseur peut trouver dans son apprentissage quotidien des chemins à découvrir, l’acteur se trouve souvent démuni. Ma proximité avec le théâtre m’a permis d’en appréhender les désirs et les exigences physiques. Du training à la recherche spécifique d’un mouvement en passant par l’entretien, la régulation des énergies, le dynamisme d’un corps, la poétique de danse, le corps parle, parfois trop et sans qu’on lui demande, parfois trop peu alors qu’on le supplie.


Le récit et le masque

Du 14 au 16 janvier 2011

Atelier dirigé par Lucia Bensasson

Les Médecins de Molière

Si je dois jouer un personnage, je dois toujours chercher en lui Brighella ou Pantalon, parce que ces masques théâtraux existent dans chaque personnage, c’est l’unique tradition théâtrale. Elle existe chez Shakespeare et partout ailleurs. Il faut les chercher. Il peut y avoir sur le thème cent variations différentes, mais chez tout auteur dramatique authentique, nous trouverons ces masques-là…  Meyerhold.

Le cycle portera sur des extraits de trois farces de Molière. L’Amour Médecin, Le Médecin volant, Le Médecin malgré lui.

Conseils pratiques pour les stagiaires

Il est demandé d’apporter une tenue souple :

  • Pantalon long et large laissant les jambes et le bassin libres.Tee-shirt à manches longues ou trois-quart.
  • Le travail se fait en chaussons de danse ou chaussons chinois
  • Chaque stagiaire devra apporter un collant noir pour les masques de Commedia dell’Arte.