Benedetti - Tchekhov

Repositionner l’acteur dans un processus historique pour redéfinir sa pratique

Du 25 janvier au 5 février 2016

Stage dirigé par Christian Benedetti et Béatrice Picon-Vallin

Ce stage invite à confronter pratiquement les approches opposées de Stanislavski et de Meyerhold sur la mise en scène et le jeu de l’acteur. Par son écriture concomitante avec l’arrivée du cinéma, Tchekhov a initié un bouleversement dramaturgique. Si Stanislavski a construit sa méthode à partir d’une interprétation psychologique du théâtre de Tchekhov, Meyerhold, voit dans cette écriture théâtrale neuve, une construction musicale et une choralité physique. Il s’appuie sur la notion de masque, part de l’engagement corporel pour construire une grammaire du jeu.

« La Mouette » mise en scène de C. Benedetti – Photographe Roxane Kasperski

Le travail portera sur les pièces maîtresses de Tchekhov :

  • La Mouette
  • Oncle Vania
  • Les Trois Sœurs
  • La Cerisaie

Organisation du travail

Matin : Mise en perspective théorique et historique. Travail mené par Christian Benedetti et Beatrice Picon-Vallin à partir de documents (lettres, notes, livrets de régie, articles), et de découvertes de textes, de photos et de films.

Après midi : Travail de plateau mené par Christian Benedetti sur des scènes de Tchekhov. Il sera accompagné de lectures dialoguées et de mises en scène de documents critiques. Le travail sera également soutenu par des commentaires de captations filmiques de grandes mises en scène de Tchekhov par Beatrice Picon-Vallin.

Thèmes abordés :

  • Tchekhov et le théâtre de son temps
  • Les réactions de Tchekhov aux solutions trouvées par Stanislavski.
  • La recherche de Meyerhold. La biomécanique, le travail sur la musique.
  • Travail sur les documents (lettres de Meyerhold à Tchekhov ; carnets de notes de Tchekhov ; scènes écrites par Stanislavski dans ses livrets de mise en scène).
  • Histoire des traductions en France. Le français et le russe. Jouer en russe? Jouer des traductions différentes, des structures de langue différentes.
  • Réflexions sur un choix de mises en scène importantes (Krejca, Efros , Strehler, Brook, Stein, Langhoff, Fomenko…). Visionnage de scènes choisies. Ouvrir ainsi, à partir de Stanislavski et Meyerhold un dialogue virtuel entre les metteurs en scène en invitant les acteurs à y participer de façon pratique et expérimentale sur le plateau.
  • Essais sur les 33 évanouissements ( titre donné au spectacle de 1934 qui rassemblait Le Jubilé, L’Ours et La demande en mariage, parce qu’en bon médecin qu’il est Tchekhov indique les moments où les personnages se sentent mal et qu’il y en a trente trois… ) à partir de documents encore inédits en russe comme en français .