Conférence-spectacle poético-scientifique avec Jean-Marc Bonnet-Bidaud, astrophysicien, et Lucia Bensasson, comédienne.
Le Premier Matin du Monde sera joué le samedi 3 novembre 2018 à 17h30 dans le cadre des Rencontres du ciel et de l’espace, Salle Louis Armand, Cité des Sciences et de l’Industrie, 30 avenue Corentin Cariou, 75019 Paris.
Représentations le 29 septembre à 20h30 et le 30 septembre 2018 à 16h au Théâtre du Soleil – Cartoucherie (75012 Paris).
Comment le Monde a-t-il été créé ? Quelle est son origine et peut-on comprendre son évolution ? Traditionnellement, on oppose « cosmologie » et « cosmogonie « pour décrire d’une part l’interrogation scientifique sur l’Univers et d’autre part les récits poétiques s’interrogeant sur la nature du monde.
C’est seulement depuis environ un siècle que la science moderne a produit un discours sur l’évolution de l’univers qu’elle nomme « cosmologie » soit au sens étymologique pur « discours sur le monde ».
Notre récit aujourd’hui se nomme «Big Bang» Il retrace les étapes de la création de l’Univers à l’aide de notre compréhension actuelle des lois physiques du monde qui nous entoure.
Si scientifique qu’il paraisse, il fait encore écho avec tout ce qui l’a précédé. Si moderne, et pourtant, si en harmonie avec ce qui a résonné jusqu’à des millénaires avant lui.
Si la révolution scientifique moderne est bien née et s’est développée en Europe à partir du XVIe siècle, elle a également puisé ses racines dans des traditions plus anciennes issues de cultures différentes. Ainsi, la révolution de l’héliocentrisme de Copernic est issue d’une lecture critique de textes grecs anciens, produite par des astronomes persans et arabes, eux-mêmes nourris d’échanges avec l’Inde et la Chine. Notre conception moderne de l’Univers repose ainsi sur une pyramide de savoirs lentement élaborés sur l’ensemble du globe. Paradoxalement, à l’heure de la mondialisation de l’économie et du métissage des sociétés, l’apport des différentes cultures au savoir humain est devenu moins visible et parfois oublié.
Le Premier Matin du Monde retisse ces liens invisibles et expose l’unité qui sous-tend les questionnements essentiels sur la création du Monde dans les différentes cultures (Chine, Inde, Perse, Grèce, Afrique, Amérique centrale), en parallèle avec le Big Bang moderne. Un récit au travers de lectures de textes cosmogoniques anciens et d’évocations visuelles.
Face aux étapes du récit scientifique actuel, le Premier Matin du Monde met en parallèle le contenu de textes anciens pour faire émerger la similitude et la parenté des concepts à la base d’un questionnement essentiel.
Le Premier Matin du Monde est réalisé dans le cadre de la Diagonale Paris-Saclay avec le soutien de la Région Ile de France et développé par le Département d’Astrophysique du Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA), en partenariat avec l’Institut d’Astrophysique Spatiale (Université Paris Sud-Orsay), le Service Culturel de la Ville d’Évry, le Théâtre du Soleil, ARTA (Association de Recherche des Traditions de l’Acteur) et l’Université Paris 8 (Scènes du monde, création, savoirs critiques, axe ethnoscénologie).