Mise en voix et en musique de : Sodome, ma douce de Laurent Gaudé
Trois comédiennes (Valeria Dafarra, Marie Micla et Valentina Sanseverino interprètent choralement le texte) en dialogue avec les musiciens du Trio Houvenaghel (Baptiste Arnaud, Ugo Boscain, Christophe Delerce.) Ce projet est conduit par Jean-François Dusigne.
Jadis, aux abords de la Mer morte, le Dieu de colère détruisit les villes de Sodome et Gomorrhe par le soufre et le feu. Pour s’être retournée, la femme de Loth fut changée en statue de sel. Contre l’anathème, un chœur de trois femmes ose parler, se souvenir, réveiller d’insatiables désirs.
Sodome et Gomorrhe, cités jumelles, libres et sensuelles. Sodome et Gomorrhe, villes soeurs, subversives parce que voluptueuses. Sodome et Gomorrhe, saccagées par la haine des hommes et marquées à jamais du sceau de l’infamie.
Qu’a perdu le monde en brûlant Sodome et Gomorrhe ?
Dramaturge et romancier (Prix Goncourt 2004), Laurent Gaudé appelle à «explorer la pâte humaine dans toute sa complexité, sans avoir peur d’explorer la part d’ombre, pour voir ce que l’homme est vraiment, et ce dont il est capable. Plonger notre regard dans les méandres de l’âme humaine est une nécessité. De même qu’étudier les recoins de l’histoire, ou que poser notre regard, dans le monde d’aujourd’hui, sur des endroits qui voudraient rester cachés. C’est aussi cela, notre devoir de vivre.»