L’art du récit : Pansori

Chanter, dire et faire la satire

Du 12 au 16 octobre 2015 – 30 h

Dirigé par Lee Jaram, accompagnée de sa musicienne Lee Hayng-Ha

Ce stage pratique propose aux acteurs, danseurs ou chanteurs de tendre une passerelle entre la Corée et l’Europe, entre traditions de jeu et modernité, pour s’initier aux techniques du Pansori, s’exercer à l’art de raconter en jouant, et créer…

Initiation à l’art du Pansori coréen : Entraînement aux techniques du Pansori

  • Respiration diaphragmatique, contrôle du souffle, placement vocal
  • Le chant pansori, apprentissage d’un extrait.
  • Apprentissage des rythmes.
  • Travail sur la gestuelle.
  • Conduite du récit, prise à partie du public, ponctuations et soutien
  • Travail par imitation et imprégnation, consistant à se glisser dans le jeu sous la direction de Lee Jaram, en suivant les partitions d’action, musicales et scéniques, établies selon les codes de jeu du théâtre traditionnel coréen

Dire, chanter, jouer le Pansori :

Le Pansori est un long récit picaresque, tour à tour joué, parlé et chanté, où l’interprète, homme ou femme, est accompagné(e) par un percussionniste. L’interprète fait ainsi vivre à lui seul des heures durant tout une palette de personnages hauts en couleurs, tels que paysans, charlatans, artisans, nobles ou guerriers… Le joueur de tambour, qui soutient et commente malicieusement l’action, la fait rebondir par ses interventions tout en humour. Avec un éventail pour tout accessoire, l’interprète, « le gwangdae », est à la fois chanteur, conteur et comédien-mime. Il tient à lui seul tous les rôles, entre récitatifs et chants. La technique vocale, pleine voix gutturale et saccadée, tantôt « voix rauque », « voix de jade (claire) », « voix frissonnante (beaucoup de vibrato)», « voix de fer (dure) », etc., demande beaucoup d’énergie et résulte d’un long entraînement. Son accompagnateur, « le gosu », ne se contente pas de rythmer le récit avec son tambour. Il invective, encourage verbalement, ponctue le jeu par de petites exclamations telles que « Jotta ! » ou encore « Eulsigu ! », comme s’il s’agissait de s’encourager lui-même en encourageant le chanteur. Les spectateurs prennent également part à ce long chant épique au travers d’exclamations relatives aux sentiments et aux valeurs exprimées par l’histoire et pour souligner la qualité de l’interprétation.