Le mélodrame : « une plastique au service du drame intérieur »

Atelier dirigé par Myriam Azencot du 23 au 27 septembre (de 10h à 17h)

Description

Pourquoi, en 2023, s’intéresser au mélodrame, cette forme dramatique oubliée et même méprisée ?

Parce que, au-delà des codes d’un autre temps, le mélodrame est avant tout un théâtre d’acteurs, et donc un outil incomparable pour la formation du comédien.  Sa « mauvaise réputation » lui vient du fait qu’il privilégie la sincérité à la vraisemblance, l’action au texte, les sentiments à la psychologie, l’excès au bon goût, toutes choses indispensables pour le travail du grand répertoire théâtral, mais qui, à notre époque de réalisme exacerbé, sont mal acceptées. Sa force réside essentiellement dans son vocabulaire gestuel, investissement particulier du corps qui s’apparente au jeu masqué, évince tout réalisme et fait du mélodrame une véritable forme, avec ses codes, ses techniques, son esthétique, tous nés de la pratique inventive des acteurs qui le servaient.

Il ne pourra s’agir, lors de cette brève rencontre, que d’une approche de cette forme oubliée, mais qui permettra, grâce à un travail sur des textes emblématiques (Les deux orphelines, La Dame aux camélias, Lucrèce Borgia) de s’approprier des lois qui visent à faire de l’acteur « un athlète du cœur » et régissent encore en profondeur l’Art du théâtre.

Objectifs pédagogiques

  • Initier l’acteur à une forme dramatique injustement oubliée mais éminemment formatrice
  • Aider l’acteur, par l’exploration d’œuvres emblématiques de cette forme, à interroger ses pratiques artistiques
  • L’inciter à s’interroger sur la question fondamentale de l’interprétation : incarner ou faire semblant ?

Myriam Azencot Myriam Azencot

Contenu et méthode

Amener l’acteur à interroger les questions de la forme au théâtre, (plastique, gestuelle, émission vocale…), de la sincérité (croire pour faire croire) et de la vraisemblance (réalité ou poésie ?) par la mobilisation de ses ressources physiques (échauffements), techniques (exercices), créatives (improvisations et travail de scènes).

Journée type

Matinée : Échauffement (mise en jeu du corps) ; jeux, exercices (mise en jeu des outils de l’esprit et de l’imagination), concoctage pour le travail des scènes de l’après-midi. Après-midi : Mise en pratique des acquis de la matinée sur les scènes sélectionnées. L’application de ce programme idéal dépend bien sûr de la vitesse de progression des stagiaires.


Public concerné : Comédien·ne·s / artistes de la scène en générale et amateurs aguerris, en quête d’approfondir la base de leur pratique.