La première phase du travail consiste en un training qui vise à l’éveil de « l’équilibre » qui va contribuer à appréhender un état particulier, celui de « la présence », mais aussi la gestion du corps dans l’espace et la mise en place d’une dynamique particulière qui permettront d’harmoniser l’ensemble du travail au plateau. Ce faisant, se construit un alphabet gestuel. C’est le corps qui devient pinceau, qui dessine sur la page blanche de la scène, et fait surgir l’idéogramme : le « corps extra-ordinaire, extra-quotidien » ; le geste qui se fait poème, méditation en mouvement.
Une deuxième phase consiste à improviser, puis à analyser les textes de différentes natures que chaque participant apporte et qui lui sont propres (poèmes, monologues, extraits de récits...). Ces improvisations seront ensuite explorées dans la pratique tout en servant à organiser un langage singulier qui sera l’abécédaire de chaque acteur, le vecteur pour esquisser les contours de son personnage.
La troisième phase de la recherche consistera à confronter les abécédaires des uns et des autres en vue de faire se rencontrer le langage poétique de chacun : dans le collectif, le singulier de l’acteur-poète se fait monde.